En visite ce vendredi à Calais, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé la présentation prochaine d'un nouveau "plan" sur l'asile. Il s'est également opposé à la création d'un nouveau centre pour migrants.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a entamé ce vendredi 23 juin une visite d'une journée à Calais pour "constater la situation sur place" sur le dossier des migrants avec un message de fermeté contre tout "appel d'air".
"Je suis venu pour me rendre compte personnellement de ce qui se passait ici", a-t-il déclaré à son arrivée au port où il devait rencontrer des acteurs économiques.
A chaque fois qu'on a construit un centre, il y a eu appel d'air
Interrogé sur son opposition à toute ouverture de centre pour migrants à Calais, dont il a fait part dans un entretien au Nord Littoral, il a souligné qu'"on voudrait surtout que l'histoire ne se reproduise pas" car "on a vu que lorsqu'on laissait faire, on commençait avec quelques centaines de personnes et on finissait avec plusieurs milliers de personnes qu'on ne savait plus gérer".
"C'est pour ça que nous ne voulons pas de centre ici car à chaque fois qu'on a construit un centre, il y a eu appel d'air", a-t-il ajouté.
#Calais : visite du port où nous mobilisons moyens humains & technologiques pour lutter contre l'immigration illégale. pic.twitter.com/THhdYrAPTl
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 23 juin 2017
Par ailleurs, "nous allons renforcer la sécurité avec l'arrivée de deux compagnies de forces mobiles supplémentaires pour éviter que de nouveaux campements ne se forment", a indiqué M. Collomb.
Un nouveau plan sur l'asile d'ici 15 jours
Le ministre a également indiqué en milieu de matinée qu'il allait présenter "dans les quinze jours", un "plan" sur les migrants au président de la République pour "traiter le problème de l'asile de manière plus facile qu'aujourd'hui", vendredi lors d'une visite à Calais.
Gérard Collomb a également annoncé son intention d'étendre l'éclairage sur l'autoroute A16, "un investissement de cinq millions d'euros", dans un entretien avec Nord Littoral.
Huit mois après le démantèlement de la "Jungle", vaste bidonville où vivaient quelque 7.000 migrants évacués fin octobre, plusieurs centaines d'Érythréens, Afghans et Soudanais errent de nouveau aux alentours de Calais.
Ce déplacement, le premier de M. Collomb à Calais, est organisé alors que pour la première fois depuis le début de la crise migratoire, un chauffeur routier est mort cette semaine dans un accident consécutif à un barrage dressé sur l'autoroute par des migrants.